Suite à une déception amoureuse, Alan décide de mettre fin à ses jours en sautant de la Tour Eiffel. Il s'apprête à sauter mais un homme l'en dissuade. Une condition toutefois : Alan doit s'engager à faire tout ce qu'il lui dit. Très vite, l'engagement se concrétise : Alan doit se rendre dans une boulangerie et changer plusieurs fois d'avis sur ce qu'il souhaite, ensuite, il doit faire la même chose dans une bijouterie de luxe sur les Champs Elysées. L'hisoire se se poursuit de la même manière : Yves Dubreuil, le sauveur, soumet des épreuves à Alan pour qu'il retrouve confiance en lui.
Cela faisait quelques temps que je voyais les romans de L. Gounelle en librairie et que j'entendais parler de lui, j'avais donc envie de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas. Le résultat ne fut pas à la hauteur de mes espérances. J'ai éprouvé un drôle de sentiment en lisant ce roman : la fluidité de l'écriture ainsi que la construction de l'histoire ont fait que je l'ai lu très vite et que j'avais envie de connaître la suite, je me demandais toujours quelle nouvelle épreuve serait donnée à Alan. Mais dans le même temps, j'étais exaspérée par le côté gentillet de l'intrigue. De plus, j'avais l'impression de recevoir des leçons de psy sur "comment reprendre confiance en vous", cela m'a particulièrement agacée, je suis une grande fille, je n'ai pas besoin de leçon, je croyais avoir acheté un roman et finalement je me suis retrouvée avec un manuel de psychologie de bazar. La fin n'a fait que confirmer ma déception : elle est on ne peut plus mièvre et convenue. Je conçois que l'on puisse aimer ce roman car il est plein de bons sentiments mais ce n'est vraiment pas ma tasse de thé...
Voici un extrait qui se situe après le passage de la boulangerie. Alan revient vers Dubreuil rouge de honte :
"- C'est pas drôle. Vraiment pas drôle.
- Alors tu vois, tu as réussi.
Je ne répondis pas. La voiture redémarra.
- Bon, j'y suis peut-être allé trop fort pour un début, reprit-il. Mais je te promets que dans quelques semaines tu seras capable de faire cela en rigolant.
- Mais ça ne m'intéresse pas ! Je ne veux pas devenir un emmerdeur ! D'ailleurs, je ne supporte pas les emmerdeurs ! J'ai en horreur les gens trop exigeants qui font suer tout le monde. Je n'ai pas envie de leur ressembler.
- Mais il ne s'agit pas que tu deviennes un emmerdeur. Je ne te ferai pas passer d'un extrême à l'autre. Je veux juste que tu saches obtenir ce que tu veux, quitte à déranger un peu. Mais qui peut le plus peut le moins. Alors, je vais te pousser à en faire un peu plus que nécessaire, pour qu'ensuite tu sois tout à fait à l'aise en demandant ce qu'il est naturel de réclamer."
vendredi 15 mars 2013
Les dieux voyagent toujours incognito - Laurent Gounelle
4 commentaires:
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J'ai lu parce qu'on m'en a beaucoup parlé, mais je n'ai pas du tout accroché...
RépondreSupprimerTout pareil ...
SupprimerPeut-être que tu deviens trop exigeante.
RépondreSupprimerC'est bien possible, en tout cas, il y a une chose que je n'aime pas en littérature, c'est le "tout joli, tout mignon, bien pensant".
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