Vie
rêvée est le journal intime de Thadée Klossowski de Rola,
fils du peintre Balthus, de 1965 à 1977. Ce jeune homme de 21 ans au début du
récit côtoie ce que l’on appelle du « beau monde » : Yves Saint
Laurent et Pierre Berger, Andy Warhol, Paloma Picasso, Régine, Françoise Sagan
etc. Il tombe amoureux du mannequin Loulou de la Falaise mais c’est un amour
compliqué.
Cette lecture m’a plongée dans un monde qui n’est
pas le mien, cela aurait pu me permettre un dépaysement agréable mais
malheureusement, je suis restée totalement étrangère au milieu décrit. Je n’ai
trouvé aucun intérêt aux descriptions des soirées plus ou moins arrosées ni aux
« partouzes » de chez Gunter Sachs… Je n’ai nullement été fascinée
par le fait que l’auteur soit un ami d’Yves (Saint Laurent), de Pierre (Berger)
et de Karl (Lagerfeld). Il est vrai que parfois, Thadée Klossowski de Rola se
moque de ce beau monde, il est en quelque sorte un « électron libre »
pour qui l’étiquette n’a pas grande valeur (par exemple, il n’hésite pas à dire
à Yves Saint Laurent « Je te vole »), en ce point, je le rejoins
totalement, malheureusement, malgré tout, je n’ai pas été sensible à ce livre.
On pourrait le résumer ainsi : un jeune homme raconte qu’il ne fait rien à
part sortir, dîner avec des amis au restaurant et, selon ses propres termes, « piner vite
fait » ! Effectivement, si la vulgarité n’effraye pas Thadée Klossowski de
Rola, elle n’est pour ma part, pas ma tasse de thé.
Voyant qu’au bout de cinquante pages environ je ne
parvenais pas à apprécier cette lecture, je suis allée voir sur internet des
interviews de l’auteur ainsi que les nombreux commentaires élogieux que l’on
peut trouver sur ce livre. Ainsi je pensais que j’allais enfin, avec un peu d’aide,
pouvoir comprendre ce que je n’avais pas compris, apprécier enfin ce qui m’avait
échappée… Malheureusement, même après avoir compris ce qui plaisait à d’autres,
je ne suis pas parvenue à apprécier cette lecture.
L’histoire
d’amour entre l’auteur et Loulou aurait pu rendre ce livre beau, émouvant,
intéressant mais pour moi, cela n’a jamais été le cas. L’auteur a expliqué ne
pas avoir retravaillé son journal, peut-être aurait-il dû, car écrire pour soi
et écrire pour être lu sont deux choses différentes et si certains auteurs
peuvent publier sans retouches leurs écrits intimes, Thadée Klossowski de Rola
est, pour moi, trop vulgaire dans son journal pour pouvoir se le permettre.
Voici un extrait situé au début de l'œuvre (1965) :
"Jeudi 13 mai. - Les beaux jours. Bell partie ce matin pour des photos à Rome. Chaleur d'été, paresse épuisante, et tristesse d'être un peu seul. Rien fait. Malatesta ne m'inspire que des niaiseries, alors qu'il faudrait une sorte d'apologie de la Férocité.
Samedi 15 mai. - Dîner Balthus aux Gobelins, chez les Gaëtan Picon, puis Castel (les jumeaux Tual, Marc Doelnitz avec Handa, jolie Suissesse que je croise tout le temps, qui m'attire beaucoup). Le petit matin des oiseaux."
Bon et bien, il ne me tente pas du tout ;-)
RépondreSupprimerJe te comprends !!! heureusement qu'il n'est pas passé !
SupprimerAh parce qu'en plus, il y a des gens qui aiment?
RépondreSupprimerC'est incroyable mais oui !!! J'ai lu plein de commentaires élogieux sur internet...
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