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jeudi 30 mai 2013

Terres !


Terres ! est une pièce écrite par Lise Martin et mise en scène de Nino d'Introna. Il s'agit de l'histoire de deux personnages, Aride et Kétal qui marchent depuis longtemps pour trouver la "terre jaune" qu'a achetée Kétal. Quand il la trouve enfin, ils trouvent un panneau indiquant "propriété privée" mais Kétal décide de ne pas en tenir compte malgré les réticences d'Aride. Ils s'installent, enfin, surtout Kétal qui aimerait bien être seul, on comprend qu'il n'a proposé le voyage à Aride que pour que celui-ci lui porte son sac. Mais ils ne sont pas seuls : Madame Mue est aussi là, elle dormait sur un arbre et un peu plus tard, c'est un homme prénommé "L'Autre" qui va faire son entrée et revendiquer la terre jaune.

Cette pièce de théâtre a été jouée avant-hier, mardi 28 mai 2013 à la Maison des Arts Thonon-Evian mais elle est aussi jouée partout en France. J'ai beaucoup aimé cette pièce car tous les publics peuvent y trouver leur compte : les plus jeunes y verront une histoire sur la propriété alors que les plus grands comprendront que cette pièce traite des thèmes de l'occupation des territoire et de la liberté. Derrière l'apparente simplicité de la mise en scène se cache une histoire qui touche à notre monde et qui est universelle.
L'atmosphère de cette pièce est au départ très légère, enfantine et elle s'assombrit petit à petit. Les personnages sont très simples à saisir, ils symbolisent tous quelque chose. Aride est un personnage naïf, il a l'air d'un enfant avec son short, Kétal, lui, est un menteur et un manipulateur ; quant à Madame Mue, elle symbolise la liberté et enfin L'Autre, finalement, c'est nous.
Si cette pièce passe près de chez vous, je ne peux que vous encourager à aller la voir, j'ai pour ma part eu un coup de cœur pour elle !

Pour des raisons techniques, il m'est difficile d'insérer une vidéo de présentation ici mais voici le LIEN pour la voir.



mercredi 22 mai 2013

Troisième humanité - Bernard Werber

Le paléontologue Charles Wells découvre dans l'Antarctique des ossements humains géants. Son hypothèse est que les géants ont existé avant les hommes et que ceux-ci les ont exterminés (on en a la preuve dans de nombreux textes anciens issus de toutes les civilisations : David combat Goliath, Zeus prend le trône de son père le Titan...) mais il ne peut pas aller au bout de ses recherches car lui et son équipe meurent dans le lac. Pendant ce temps, son fils David Wells présente à la Sorbonne sa thèse afin d'obtenir une bourse de recherche : il aimerait étudier les Pygmées qui sont, selon lui, l'évolution de l'humanité qui va vers le rétrécissement. Aurore Kammerer postule elle aussi pour cette bourse de recherche : elle s'intéresse aux Amazones, ce sont ces femmes qui sont, selon elle, l'évolution de l'humanité.

Le thème de ce roman me plait beaucoup, le lien que fait l'auteur avec la Bible et la mythologie m'intrigue et pourtant... je n'ai pas pu terminer ma lecture, je me suis arrêtée au moment où la Terre se révolte et où David et Aurore sont sur le point de mourir. En effet, l'auteur donne la parole à la Terre qui nous délivre ses sentiments et nous raconte son histoire, par exemple au chapitre 5 : "Qu'est-ce qui leur prend de me transpercer dans mon pôle Sud, si loin de leurs regroupements de populations ?"
J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce roman, malgré les thèmes qui m'attirent, ma vitesse de lecture n'a, je crois, jamais été aussi lente. J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs qui n'apportaient rien à l'intrigue, j'avais envie de savoir ce qui allait arriver ensuite aux héros (et à l'humanité) et j'avais envie d'en savoir plus sur les géants mais rien ne se passait. C'est quand j'ai appris, en tombant par hasard sur un article de blog (j'ai oublié lequel, désolée...) qu'il ne s'agissait que du premier volet d'une trilogie que j'ai décidé d'abandonner, j'avais dépassé avec beaucoup de difficultés les 200 premières pages sur les 584 de ce premier volume alors plus de 1000, non merci ! Je comprends cependant parfaitement que l'on puisse aimer ce roman car les thèmes intriguent et font rêver, mais cela n'a pas fonctionné pour moi. Je me souviens avoir aimé les romans de Werber quand j'étais adolescente, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui...

Voici un extrait situé au début du roman, l'auteur nous présente Charles Wells (on connait déjà la famille Wells si l'on a lu Les Fourmis) et l'une de ses théories :

" Ils sont venus là pour vérifier une hypothèse du plus âgé des trois, le professeur Charles Wells, qui a donné son nom à cette expédition. Celui-ci estime que régnait jadis une température plus clémente au pôle Sud et qu'il y avait une vaste forêt de conifères où vivaient probablement des dinosaures.
Cette hypothèse avait d'ailleurs été corroborée par la découverte, dans les années 1980, grâce au satellite Radarsat, d'un lac sous-glaciaire de deux cent cinquante kilomètres de long sur cinquante kilomètres de large, à trois kilomètres de profondeur près de la station russe Vostok. En février 2012, une sonde russe était ensuite parvenue à percer une ouverture jusqu'au lac proprement dit, mais celle-ci, de quelques centimètres à peine, n'avait permis que de ramener des échantillons de minerais et de glace."

mardi 21 mai 2013

Coeur de Pierre - Séverine Gauthier et Jérémie Almanza

Le petit garçon est né avec un cœur de pierre, vide et trop lourd à porter, il ne peut pas aimer. La petite fille, elle, est née avec un cœur d'artichaut. Un jour, ils se croisent et elle tombe amoureuse de lui, elle lui offre alors des feuilles de son cœur, mais il a un cœur de pierre, il ne peut pas apprécier son cadeau et déchire les feuilles du cœur qu'elle lui offre, pourtant, elle ne peut cesser de l'aimer. Pendant ce temps, un autre petit garçon qui, lui, a un cœur d'or, tombe amoureux de la petite fille...

J'avais repéré cette BD chez Laure le mois dernier, quand je l'ai vue en librairie, je n'ai pas hésité une seconde à me le procurer, et je n'ai pas été déçue !
Cette BD est estampillée "jeunesse" mais les adultes aussi y trouveront sans aucun souci leur compte. J'ai adoré les graphisme, les personnages sont craquants avec leurs grosses têtes et leurs mines naïves. L'histoire ainsi que les couleurs, les décors nous plongent dans un univers plein de poésie. Les personnages n'ont pas de nom, ils ne prennent pas la parole, l'histoire est racontée à la troisième personne et je trouve que cette narration particulière contribue à rendre cette BD poétique. Il s'agit d'un conte d'amour et on peut la lire à plusieurs niveaux : on peut se contenter de voir une histoire d'amour qui tient du merveilleux avec ses personnages imaginaires, mais on peut aussi y voir une histoire symbolique de l'amour entre les êtres humains, certains ont, au sens figuré, un "cœur d'artichaut", d'autre un "cœur de pierre" ou un "cœur en or". Même si les relations que les personnages entretiennent sont simples, elles sont, à bien y réfléchir, celles que l'on retrouve dans nos vies de tous les jours. Une BD toute en finesse et en poésie que je vous conseille vivement, quel que soit votre âge !



















Finalement, il n'y a pas si longtemps, je ne lisais jamais de BD, mais les belles surprises auxquelles m'amènent ces lectures me donnent de plus en plus envie d'en découvrir encore et encore. Celle-ci fait partie de mes coup de cœur !




vendredi 17 mai 2013

Circoluna, théâtre d'ombre pour enfant


Aujourd'hui, ce n'est pas un livre que je vous présente mais un spectacle que ma choupette et moi avons vu mercredi à la Maison des Arts de Thonon-les-bains : il s'agit de Circoluna, le seul, l'unique cirque d'ombre au monde !!!! Ici, rien ne ressemble à ce que vous connaissez, Monsieur Loyal et le dompteur d'ombre nous présentent ce cirque hors du commun composé d'artistes animaux : il y a par exemple le poisson sur son vélo (le brochetcyclette), un mangeur d'ombre qui ne veut pas ouvrir la bouche et surtout Boule, un canard très farceur !
Le décor de la scène et de la salle est simple et poétique, les ampoules suspendues nous plongent dans ce cirque magique et intemporel.
C'est un spectacle très drôle et poétique, ma choupette a beaucoup ri et, bien sûr, elle n'a pas hésité à commenter l'action !
A la fin du spectacle, les enfants ont eu droit à une carte représentant Boule, "c'est un trésor très précieux, plus précieux qu'un bonbon savoureux !" (mais si vous assistez au spectacle, ne le dites pas à vos enfants, c'est une surprise !)

Circoluna (le cirque lune) est la version italienne de Cirkus Manen un spectacle suédois. La compagnie se produit bien sûr en Italie mais aussi dans toute la France, si elle passe près de chez vous et si vous avez des enfants entre 2 et 5 ans, n'hésitez pas, vous passerez une heure magique !

Voici une vidéo du spectacle (en italien ici car je n'ai pas trouvé de version française)



Un gros coup de cœur pour nous !

mercredi 15 mai 2013

Je n'ai pas peur - Jonathan Allen

Voici la septième lecture de ma choupette et moi dans le cadre du challenge  "Je lis aussi des album" de Hérisson. Il s'agit de l'album Je n'ai pas peur, de Jonathan Allen.
Bébé Hibou se promène la nuit dans la forêt avec son doudou nommé Thibou. Il rencontre Blaireau, Ours et Chauve-Souris qui s'inquiètent car il est tard et Bébé Hibou pourrait avoir peur. Mais Bébé Hibou leur explique en s'énervant de plus en plus qu'il n'a PAS peur, qu'il est un hibou et que les hiboux vivent la nuit. Quand son papa arrive, il lui explique que les animaux n'ont rien compris et que c'est son doudou Thibou qui a peur. A la fin de l'histoire, le soleil commence à se lever et c'est l'heure d'aller au lit pour Bébé Hibou et Thibou.

Ma choupette a eu un gros coup de cœur pour ce bel album car c'est la deuxième fois qu'elle l'emprunte à l'école et elle me demande de lui lire quasiment tous les jours ! Cette histoire parle de la peur et est rassurant car même si on comprend bien que c'est Bébé Hibou qui a peur (mais ne lui dites surtout pas, ça le vexe...), celui-ci transfère ses sentiments sur son doudou et se retrouve dans la position de l'adulte qui rassure, c'est peut-être un bon moyen pour dompter ses peurs.
J'aime beaucoup les dessins car les sentiments des personnages sont très bien transcrits.
C'est donc un album que nous conseillons aux enfants qui ont du mal à surmonter leurs peurs (du noir en particulier).






dimanche 12 mai 2013

Marcel Proust roi du Kung-Fu - Marc Lefrançois


Paul et Elodie sont fous amoureux l'un de l'autre, pourtant, tout les oppose : il aime les arts martiaux, ses idoles sont Bruce Lee, Chuck Norris et Jean-Claude Van Damme, il lit des BD et des mangas et il est fasciné par le Japon ; quant à elle, c'est Marcel Proust son idole, elle aime son raffinement et vit à travers lui, elle connait sa vie et son œuvre sur le bout des doigts. Quand ils se sont rencontrés, elle était étudiante en lettres modernes et lui à l'UFRAPS (section sportive) et malgré leurs différences, ils sont tombés amoureux l'un de l'autre. Evidemment, l'histoire ne s'arrête pas là : Elodie va tout faire pour que Paul comprenne que Marcel Proust est l'être le plus génial de la terre...

Ce court roman (88 pages) m'a beaucoup plu : non seulement il est bourré d'humour mais en plus, on y apprend un tas d'anecdotes sur Marcel Proust, j'ai appris par exemple que le père de Marcel, Adrien, était médecin et qu'il avait éradiqué le choléra (et un tas d'autres choses). Ce roman est à l'image du couple formé par Paul et Elodie : le ton est léger, humoristique mais en même temps, il regorge de références littéraires à l'œuvre de Proust. Quand j'étais moi-même étudiante en lettres modernes, comme Elodie, j'aimais beaucoup cet auteur et c'est avec grand plaisir que je l'ai retrouvé ici.
Le titre, Marcel Proust roi du Kung-Fu, est au départ surprenant et provocateur mais en lisant le roman, on se rend compte qu'il traduit l'amour des deux héros et la deuxième moitié du roman (environ) nous donne un autre éclairage sur ce titre.
C'est donc un roman qui permet de passer un excellent moment, on rit beaucoup, et en plus, pour peu que l'on ait lu Proust, on se délecte de certains passages. Je remercie encore une fois Marc Lefrançois pour l'envoi de ce roman et pour sa dédicace !

Voici un extrait situé au début du livre :

"Professeur de sport dans un lycée, Paul était un sportif accompli. Ou plutôt l'avait été. Et même s'il était sur le point de fermer une porte, l'enseignement et la promotion du sport était, en dehors d'Elodie bien sûr, sa seule passion. Car en effet, et contre toute attente, malgré toutes leurs différences, Elodie et Paul s'étaient trouvés. Les deux univers, qui semblaient condamnés de toute éternité à rester étrangers l'un à l'autre, avaient fini par se rencontrer et formaient un monde nouveau et harmonieux, un système solaire tournant, non pas autour d'un soleil unique, mais de trois, trois passions indéracinables et presque exclusives qui pouvaient s'incarner à travers l'image de trois couples, dont deux étaient symboliques et imaginaires : Paul et Bruce Lee, le plus grand artiste martial de tous les temps ; Paul et Elodie, gentil couple sans histoire, c'est-à-dire heureux et comblé, et enfin Elodie et Marcel Proust, le plus grand écrivain de la terre...

Qu'est-ce que tu peux lui trouver à ce pauvre type ? avait demandé une fois Paul à son amie. Ce fut là,  la crise la plus sérieuse que traversa leur couple. Ils faillirent bien rompre pour ne plus se voir. Elodie avaient été littéralement suffoquée lorsqu'elle comprit que c'était de Proust qu'elle parlait. Proust son idole, son Dieu. Elle en fut d'ailleurs tellement estomaquée qu'elle tomba malade, avec les mêmes symptômes que Marcel Proust lorsqu'à l'âge de neuf ans, en traversant le bois de Boulogne, il faillit mourir d'une crise d'asthme."

J'ai trouvé cette présentation du roman sur You Tube, elle est à l'image du roman, je l'aime beaucoup :

mardi 7 mai 2013

Les Dormants - Jonathan Munoz


Le héros de cette BD est amnésique et insomniaque. Un jour, il arrive dans un village assez glauque habité par des hommes pour le moins idiots. C'est alors qu'il rencontre une fille, Dorine, qui fait dormir les gens par sa simple présence... mais le héros ne s'endort pas. Les deux personnages font alors connaissance et le héros va commencer à retrouver la mémoire.

Je lis peu de BD mais en feuilletant celle-ci au salon du livre de Genève, j'ai été séduite par le graphisme qui m'a immédiatement donné envie de la lire. Effectivement, les dessins sont superbes, ils m'ont plongée dans un univers totalement inhabituel. Les personnages ont des visages très marqués et Dorine a un côté femme-enfant qui m'a beaucoup plu. L'univers est rendu sombre par les couleurs uniformes, il n'y a pas plus de deux couleurs par page (sauf dans un passage bien particulier). L'histoire est elle aussi sombre et mystérieuse, le héros a des flash qu'il a au départ du mal à interpréter, par exemple, il panique quand il voit une coccinelle et il faut attendre la fin de l'histoire pour comprendre pourquoi. Bien que certaines pages soit violentes, l'atmosphère est totalement onirique et poétique (et parfois même humoristique !), j'ai été transportée dans l'univers de Munoz. En revanche, je dois avouer que j'ai eu du mal à comprendre la fin de l'histoire, j'ai dû la relire une seconde fois, cela a été assez déstabilisant, mais en même temps, je pense que cela participe du mystère général qui émane de cette BD.




Cette BD est la première entièrement réalisée par Jonathan Munoz. Il a collaboré à Un léger bruit dans le moteur pour les dessins, cette BD est une adaptation d'un roman de Luciani. Je ne l'ai pas encore lu mais je ne manquerai pas de le faire car j'aime beaucoup le coup de crayon de cet auteur. Tout comme pour Les Dormant, l'histoire semble extrêmement sombre : le héros est un enfant tueur...J'imagine le malaise que l'on peut ressentir à cette lecture mais cela m'intrigue et je pense que je me laisserai tenter.

dimanche 5 mai 2013

Le bruit des silences - Valérie Gans

Lorraine est une femme divorcée qui élève ses deux ado, Louise et Bastien. Elle est fleuriste et travaille pour Maya qui est aussi sa confidente. Un jour, elle revoit Cyrille, un ami d'enfance, et une histoire d'amour naît entre eux. De son côté, Cyrille est marié avec Bénédicte mais, suite à la mort du père de celle-ci, elle devient la patronne de son mari, situation on ne peut plus délicate ... Quant à Julie, la sœur de Lorraine, elle vit avec un manipulateur (aussi appelé pervers narcissique). Lorraine va découvrir que les femmes de sa famille ont des secrets et que les choix que l'on fait sont parfois dictés par notre inconscient dans le but de reproduire un schéma. Ce roman traite de nombreux thèmes : bien sûr les secrets de famille, mais aussi les relations hommes-femmes, l'homosexualité, l'adolescence, la manipulation...

C'est en entendant Valérie Gans parler de ce roman au salon du livre de Genève que j'ai eu envie de le découvrir. Effectivement, comme je l'avais compris lors de cette rencontre, les personnages ont une psychologie très intéressante. Le personnage qui m'a le plus touchée est Julie, victime de Patrice, un manipulateur. L'unique but de cet homme est de la rabaisser, l'humilier, l'enfermer, si bien que Julie ne sait plus comment réagir.
Sans tout dévoiler de ce roman, les hommes ont généralement le mauvais rôle : Patrice, bien sûr, est un horrible manipulateur, Cyrille est faible etc. On peut être dérangé par certaines remarques sur les hommes, je l'ai parfois été, mais heureusement, on ne tombe pas dans le manichéisme car Bénédicte, la femme de Cyrille, est loin d'être un ange et certains hommes du roman ont un rôle très positif. De plus il faut comprendre la relation de ces hommes avec les femmes du roman en rapport avec le secret, peut-être trouverez-vous cette remarque confuse mais je ne dois pas tout révéler, sous peine de gâcher le plaisir ce ceux qui ne l'ont pas encore lu.
Concernant le style de l'auteur, il est agréable à lire, mais j'ai été un peu surprise par la syntaxe de certaines phrases (des inversions sujet-verbe qui ne sont pas compréhensibles d'un seul coup d'œil par exemple), sans doute un effet de style car le procédé revient à plusieurs reprises.
Une dernière remarque concernant le titre, Le bruit des silences, je l'aime beaucoup car il résume parfaitement le thème des secrets de famille : le silence du secret peut résonner dans notre inconscient et nous dicter notre vie.
Il s'agit donc d'un roman intéressant et riche de par la construction des personnages et de l'intrigue et si la vision des rapports hommes-femmes peut agacer par moment, il faut lire le roman jusqu'au bout afin de comprendre.


Voici un extrait situé au début du roman :

"A quarante ans, Lorraine se retrouvait sur le marché. "Sur le marché", c'était en tout cas la manière dont elle voyait les choses à l'époque, tant elle avait été marquée par la dictature du binôme selon laquelle une femme ne peut pas exister dans un homme à ses côtés. "Sur le marché", c'était ainsi qu'elle se considéraient, elle et ses amis, éternelles célibataires ou fraîchement divorcées, ce qui revenait au même : qu'elles appellent cela solitude ou liberté, ces filles-là dormaient seules, choisissaient seules la couleur de leur canapé et des capsules de café, quand ce n'était pas le nom de leur chat pour les cas les plus durables ou les plus désespérés. "Sur le marché", ces femmes, pour trouver un homme, "le bon", comme elles disaient, s'offraient inconsciemment à la concupiscence de tous les autres. Comme si c'étaient eux qui avaient l'apanage du choix. Pourtant, il faut être deux pour danser."

Quelques mots sur l'auteur, Valérie Gans, que j'ai découverte à la lecture de ce livre :
Journaliste au Figaro Madame, Valérie Gans est l’auteur de plusieurs romans dans de nombreux pays (notamment La vie Crumble, 2000 ; Le Sac, 2004 ; L’enfant des nuages, 2009). La famille, la transmission, la place des hommes et des femmes dans nos sociétés sont ses sujets de prédilection. Elle vit entre la ville et la montagne avec ses deux filles adolescentes.
(source : http://www.editions-jclattes.fr/auteur-valerie-gans-000000061488)




jeudi 2 mai 2013

Le salon du livre de Genève

Du 1er au 5 mai se tient le salon du livre de Genève à Palexpo.
Je m'y suis rendue mercredi, à l'ouverture, voici un petit compte rendu de ma visite en images.

L'avantage de venir tôt est qu'on évite la foule et que l'on peut flâner entre les allées sans être bousculé.
 

Cette année, l'invité d'honneur était le Mexique, j'en ai profité pour m'acheter un recueil de nouvelles de plusieurs auteurs mexicains, cela me permettra de découvrir cette littérature que je ne connais pas du tout (et un pays de plus pour mon tour du monde !). Ce stand était très bien agencé d'un point de vue esthétique mais je pensais qu'il serait plus fourni (d'autant qu'il y avait pas mal de livre en VO mais comme je ne parle pas un mot d'espagnol, le choix était d'autant plus limité pour moi).


En fin de matinée, l'auteur et journaliste Valérie Gans a présenté sur la scène de l'Apostrophe son nouveau roman Le bruit des silences. En l'écoutant parler des thèmes de son livre ainsi que de ses personnages, j'ai eu très envie de le découvrir. J'ai même pu échanger quelques mots avec Valérie Gans et elle m'a dédicacé son roman, je viens de le commencer, je n'en dis pas plus, rendez-vous dans quelques jours ici pour mon commentaire !



C'est ensuite Joël Dicker, l'auteur du fameux roman La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, qui dédicaçait son roman. La file d'attente était très longue... Je vais donc pouvoir très prochainement me faire ma propre opinion sur ce roman à propos duquel j'ai lu aussi bien des avis élogieux que très négatifs.




Côté BD, Genève a accueilli l'exposition des 20 ans de Titeuf, je l'ai beaucoup aimée, ce petit personnage est très attachant !

 
Je voulais me faire dédicacer la BD de Munoz Les Dormants dont j'aime beaucoup les dessins et dont l'histoire m'intrigue, mais il n'était pas là, j'ai cru comprendre qu'il avait eu un problème de train. Tant pis, j'ai tout de même acheté la BD, j'en parlerai ici dans quelques temps.
 

Il y avait aussi, comme tous les ans, le Salon africain, c'est là que j'ai rencontré Alain Mabanckou il y a 5 ans, j'avais pu discuter avec lui, c'est un homme extrêmement sympathique, j'en ai gardé un excellent souvenir. Cette année, les auteurs présents ne m'intéressaient pas vraiment, je ne me suis donc pas attardée à cet endroit, j'ai simplement flâné et ai noté quelques titres.
 
Je suis donc rentrée chez moi avec quatre livres, j'ai été assez raisonnable car il faut savoir qu'en Suisse, les livres sont plus chers qu'en France, j'ai en revanche noté plusieurs titres que j'achèterai plus tard.





J'ai passé un excellent moment au Salon du livre de Genève, si le cœur vous en dit, vous pouvez vous y rendre jusqu'au dimanche 5 mai, le programme des prochains jours est très alléchant (en particulier la venue d'Eric-Emmanuel Schmitt que j'adore et que je ne pourrai malheureusement pas rencontrer).
En cliquant ICI, vous accéderez au site du Salon.




mercredi 1 mai 2013

Bilan du mois d'avril


Un mois s'est écoulé, déjà !
Voici le bilan de ce mois d'avril :
- 16 billets publiés, exactement comme en mars, soit un billet tous les deux jours en moyenne.
- J'ai été à l'initiative d'un rendez-vous, "La lecture gourmande", mais je me rends compte que je ne m'y tiens pas, finalement, je n'ai pas très envie de cuisiner en ce moment...
-  Côté challenge : je poursuis le challenge "Je lis aussi des albums" proposé par Hérisson, mais je n'ai lu que 2 albums ce mois-ci, j'ai relevé le challenge proposé par Catherine : le printemps coréen et j'ai débuté un challenge énorme sur une durée de 8 ans, j'espère que je serai capable de le relever (pas comme la lecture gourmande ...)
- Je me suis essayée à l'écriture grâce à Leiloona, j'ai beaucoup aimé et je retenterai l'expérience.
- Enfin, j'ai lu 11 livres : 1 manga, 1 roman jeunesse, 2 albums, 3 documents et 4 romans.
Parmi ces 11 livres, 7 coups de cœurs !!! Autant dire que j'ai pris énormément de plaisir à lire ce mois-ci. Si je devais élire le coup de cœur du mois, je serais très embarrassée tellement ces livres étaient différents mais j'irais vers Quartier lointain car je n'avais encore jamais lu de manga et cette découverte m'a marquée et a changé mes apriori sur ce genre.