Ce roman, intitulé Esprit d’hiver, de l'auteure américaine Laura Kasischke se déroule le matin de Noël. Holly est seule avec sa fille adoptive Tatiana. Elle doit préparer le repas traditionnel pour ses invités mais elle se lève avec une drôle d’angoisse, une phrase tourne en boucle dans son esprit : « Quelque chose les avait suivi depuis la Russie jusque chez eux ». La Russie, c’est là qu’elle et son mari ont adopté Tatiana, il y a de cela treize ans. Holly ne cesse de penser à l'adoption et pendant ce temps, la neige ne cesse de tomber et les invités se décommandent, la mère et la fille sont seules et Tatiana a un comportement de plus en plus inquiétant.
Un bémol important toutefois : la traduction m’a surprise, j’ai trouvé
(entre autres) une confusion masculin/féminin qui n'a pas lieu d’être quand un livre est
publié : le narrateur parle d'un flacon et on lit : "elle la prit dans les mains de Tatty" au lieu de "elle le prit..." Ce type d'erreur décrédibilise totalement le travail de l’auteure. L'éditeur Christian Bourgeois aurait-il fait l'économie d'un correcteur ? Pour le prix Elle, je n'ai pas tenu compte de ces erreurs pour ma notation, je me suis attachée uniquement au travail de l'auteure, néanmoins, j'ai été gênée.
Voici la première page du roman :
"Noël, 20--
Ce matin-là, elle se réveilla tard et aussitôt elle sut : Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux.
C'était dans un rêve, pensa Holly, que cette bribe d'information lui avait été suggérée, tel un aperçu d'une vérité qu'elle avait porté en elle pendant - combien de temps au juste ?
Treize ans ?
Treize ans !
Elle avait su cela pendant treize ans, et en même temps elle l'avait ignoré - c'est du moins ce qui lui semblait, dans son état de demi-veille, en ce matin de Noël. Elle se leva du lit et s'engagea dans le couloir en direction de la chambre de sa fille, pressée de voir qu'elle était là, encore endormie, parfaitement en sécurité.
Oui, elle était là, Tatiana, un bras blanc passé sur un couvre-lit pâle. Les cheveux bruns répandus sur l'oreiller. Si immobile qu'on aurait dit une peinture. Si paisible qu'on aurait pu la croire..."
Oui, elle était là, Tatiana, un bras blanc passé sur un couvre-lit pâle. Les cheveux bruns répandus sur l'oreiller. Si immobile qu'on aurait dit une peinture. Si paisible qu'on aurait pu la croire..."
je n'avais pas remarqué ces erreurs...c'est peut-être une coquille ?
RépondreSupprimerJ'hésite à l'ouvrir. Un "je ne sais quoi" me retient.
RépondreSupprimerUn auteur que j'aime beaucoup. A chaque fois je suis soufflée.
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