Rechercher dans ce blog

dimanche 29 août 2010

Fausses compagnies - Gilles Abier


Depuis la mort de sa mère, Thibaud Saintoyant, qui va bientôt fêter ses vingt ans, vit avec son père et sa grand-mère. Le jeune homme est étudiant et travaille comme caissier dans un supermarché. Un jour, il fait la connaissance de la famille Mouron, des gens ordinaires mais la grand-mère de Thibaud, la vieille Léonie, voit cela d'un très mauvais oeil. Dans le même temps, Thibaud fait des rencontres qui ne plaisent pas non plus à la vieille dame, elle devient alors odieuse avec son petit fils. Des secrets de famille mêler aux ragots se dévoilent petit à petit jusqu'à éclater au visage du jeune homme.

J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman, je l'ai trouvé au départ plutôt plat, sans grand intérêt, mais je voulais aller plus loin car ce n'est pas le premier roman de Gilles Abier que je lis et ses autres romans sont au contraire pleins de reliefs et de surprises. J'ai bien fait ! C'est au milieu du livre que je me suis vraiment prise à l'histoire : La vieille Léonie est odieuse, c'est une tatie Danielle en puissance, pourtant malgré toutes les horreurs qu'elle dit et fait, je ne suis pas arrivée à la détester, tout comme Thibaud ne la déteste pas...Le "qu'en-dira-t-on" est tellement important pour elle qu'elle passe à côté de ce qui compte vraiment. Le dernier chapitre est, comme souvent chez cet auteur, une remise en question de ce que le personnage principal et le lecteur ont cru jusqu'au bout, la chute est dure et les derniers mots restent énigmatiques...Finalement, j'ai beaucoup aimé ce roman, même si je l'ai trouvé un peu long à démarrer.

Il s'agit d'un premier roman, il est destiné à des lecteurs adultes, l'auteur a ensuite beaucoup écrit pour la jeunesse avec Le complot des platanes, La piscine était vide etc.

Un extrait :

"Avant l'arrivée de ma grand-mère et de sa Cohorte - c'était le nom que j'avais donné à sa horde d'amie - j'associais la vieillesse à une cure de bons sentiments, de tendres paroles loin des fourberies du monde des actifs. Mais pas du tout. C'est pire ! Qu'est-ce qu'elles peuvent articuler comme méchanceté, tout en évitant la formule cruelle. C'est ce qu'elles insinuent qui surprend en perfidie : un raffinement sournois qui blesse plus qu'il ne tue. Et si c'était le seul présent d'un temps déballé : la malveillance sans venin, l'hostilité sans l'émotion, la parole qui ne s'attarde jamais et qui enchaîne insensible sur la prochaine cible ?"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour vous aider à laisser votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans l'encadré.
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante "Commentaire".
Sinon vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par "Nom/URL"
3) Enfin, cliquez sur "Publier".
Voilà, c'est fait !
Et un gros MERCI !