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vendredi 12 juillet 2013

Ne lâche pas ma main - Michel Bussi

Ce roman policier nous emmène sur l'île de la Réunion où Martial, Liane et la petite Josapha, surnommée Sofa, passent d'agréables vacances. Tout se passe pour le mieux jusqu'au moment où Liane disparaît. L'attitude de Martial est étrange et quand il s'enfuit avec Sofa, 6 ans, il devient forcément le suspect n°1. La police, avec à sa tête la capitaine Aja Purvi, se lance à leurs trousses et la tension grandit quand des cadavres sont retrouvés sur la route de Martial...

Après avoir découvert Michel Bussi avec Un avion sans elle, j'avais très envie de lire un autre roman de cet auteur. J'ai beaucoup aimé Ne lâche pas ma main pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le suspense est maintenu jusqu'au bout, la fin est haletante, à un moment,  j'ai eu très peur pour l'un des personnages. L'écriture au présent ainsi que le décompte des heures en guise de chapitres rendent le récit palpitant, une fois que l'on a commencé ce roman, il devient très difficile de le lâcher.
Tout au long de l'intrigue on se demande qui est Martial Bellion car ses paroles rassurantes et son attitude avec sa fille ne correspondent pas avec les faits. Je me suis posée toutes les questions possibles sur lui : faut-il croire ce qu'il dit ou ce qu'il fait ? est-il fou ? est-il manipulateur ? manipulé ? La petite Sofa est-elle en sécurité ou en danger avec lui ? J'ai lu une critique sur un blog (je ne sais plus lequel, désolée) dans laquelle le bloggeur disait avoir deviné la fin dès le milieu du livre, cela n'a pas du tout été mon cas, j'ai été ballotée d'hypothèse en hypothèse sans jamais trouver la bonne.
Je me suis beaucoup attachée à la petite fille, d'une part parce qu'elle est parfaitement innocente et ce qui lui arrive est terrifiant, en particulier le passage dans la voiture avec la "mamie aux cheveux bleus". D'autre part parce que l'auteur lui donne régulièrement la parole : sur l'espace d'un chapitre de manière assez régulière, c'est elle la narratrice, cela nous permet donc de connaitre ses pensées et ses sentiments et de percevoir à quel point cette enfant de 6 ans est à la fois vulnérable mais en même temps forte pour son âge.
Enfin, j'ai beaucoup aimé ce livre parce qu'il m'a fait voyager : toute l'histoire se déroule sur l'île de la Réunion et Michel Bussi en profite pour nous donner une foule d'information sur la société réunionnaise, le dialecte, la géographie, le métissage et les appellations des différentes origines (par exemple, saviez-vous qu'un Cafre est un Réunionnais d'origine africaine ?) etc. Aucun cliché ni vision manichéenne dans ce roman, l'auteur, professeur de géographie à l'université, sait de quoi il parle et c'est très appréciable.

Même si Un avion sans elle garde ma préférence, j'ai beaucoup aimé ce roman. Plusieurs bloggeurs m'ont dit que Les nymphéas noirs est le meilleur roman de Michel Bussi, cela promet donc d'être grandiose ! Je le lirai prochainement, rendez-vous donc sur ce blog pour mon commentaire.

Voici un extrait du roman dans lequel Martial monte dans la chambre avec Naivo, employé de l'hôtel, et constate la disparition de sa femme.

"La chambre est vide.
Martial avance d'un pas, désorienté.
- Je ne comprends pas. Liane devrait être là ...
Naivo pose la main sur le bord de la porte. Un frisson lui parcourt le bras. Quelque chose ne va pas, il l'a tout de suite senti. Pendant que Martial fouille du regard les rares recoins de la chambre, celui de Naivo se fixe sur chaque détail. Le lit double donc la couette fuchsia est roulée en boule. Les vêtements dispersés. Les coussins et la télécommande sur la moquette. Le vase de verre blanc renversé sur la tablette en ipé. Autant d'indices d'une violente scène de ménage.
Ou d'une baise torride entre deux amants, se force à positiver Naivo.
Martial ouvre la porte de la salle de bain, fébrile.
Personne.
Ni dans cette pièce, ni ailleurs. Il n'y a pas de balcon, pas d'espace où se cacher sous le lit, pas de placard fermé par des portes, juste des étagères de bois

Martial s'est assis sur le lit. Hagard, perdu. Pourtant, bizarrement, Naivo n'y croit pas. Il ne saura pas vraiment l'exprimer face aux flics, mais quelque chose dans la réaction de Bellion ne paraît pas naturel. Il se contentera de décrire la scène à la capitaine Purvi, ce père de famille de quarante ans, séduisant, sûr de lui, qui s'effondre comme un gamin en découvrant la chambre vide. Ce play-boy statufié sur son lit dans son caleçon de bain. C'est peut-être cela qui sur le coup lui a semblé surréaliste. Le contraste ..."

9 commentaires:

  1. Je suis très tentée par Les nymphéas noirs.

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    1. Moi aussi, il parait que c'est le meilleur roman de cet auteur.

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  2. Un auteur que j'ai très envie de découvrir. Inscrit à ma lal : Un avion sans elle.

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  3. Ah oui, il faut absolument que tu lises Nymphéas noirs !

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    1. C'est prévu ! D'ailleurs, c'est toi qui m'a donné envie de le lire !

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  4. Je me suis ennuyée à mourir avec cette lecture...

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    1. Ah oui ? et as-tu lu d'autres romans de cet auteur ?

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  5. On m'en dit le plus grand bien. Auteur très sympathique, rencontré au salon du livre de poche il y a peu.

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