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mercredi 15 septembre 2010

Une forme de vie - Amélie Nothomb

Parmi les nombreuses lettres qu'elle reçoit de ses lecteurs, Amélie est intriguée par celle d'un soldat américain, Melvin Mapple postée en Irak. Comme elle le fait pour tous ces lecteurs, elle lui répond. L'échange épistolaire devient régulier et Melvin lui révèle un jour que la guerre et ses attrocités l'ont rendu obèse, il mange pour oublier, comme d'autres se drogueraient ou boiraient.

Il y a très longtemps que je n'avais pas lu de roman d'Amélie Nothomb. Celui-ci m'intriguait, j'ai lu des commentaires mitigés sur les blogs, j'ai alors voulu me faire ma propre opinion.
J'aime les auteurs qui sortent des sentiers battus et qui savent me surprendre. Ce roman est effectivement surprenant, le sujet est original et je ne m'attendais pas du tout à la fin. Avis positif me direz-vous ? Eh bien non, malgré toute l'originalité de ce livre, je n'ai pas été conquise : certains passages m'ont mise mal à l'aise, c'est un sentiment que j'éprouve très rarement en lisant un livre. J'aurai pu arrêter ma lecture, mais le livre est tellement bref que j'ai continué pour connaitre la fin et puis peut-être l'ai-je aussi terminé à cause d'une sorte d'attirance-répulsion malsaine... Il n'y a rien de beau, de grand, d'émouvant dans ce roman, on se sent un peu voyeur et on finit obligatoirement par juger Melvin à un moment ou à un autre, ce qui n'est pas très sain. Amélie Nothomb (elle ou son personnage ?) juge aussi beaucoup ses lecteurs, cela m'a aussi mise mal à l'aise car j'étais en train de lire SON livre et je me suis dit que si je lui écrivais (ce qui ne risque pas d'arriver), je ferais sans doute partie de ces gens qui ne sont pas dignes d'elle, qui ne s'expriment pas comme il le faudrait. Je n'ai pas apprécié son mépris envers ses lecteurs, voici un extrait si vous voulez vous faire une idée :
"L'unique omission était l'agacement éprouvé face à la formule : "J'ai voulu attirer votre attention." Combien de fois ai-je lu cette phrase ? Et quel pléonasme ! Ecrire une lettre à quelqu'un, c'est vouloir attirer son attention. Sinon, on ne lui écrit pas.
Mais c'était excusable car ce n'était pas assorti de la phrase qui, neuf fois sur dix, suit cette formule : "Je ne supporterais pas que vous me traitiez comme tout le monde." Cette ineptie connait de nombreuses variantes : "Je ne suis pas comme tout le monde", "Je ne voudrais pas que vous me parliez comme à quiconque", etc. Quand je lis ça, je jette aussitôt le courrier à la poubelle. Pour obéir à l'injonction."

Mon avis rejoindra donc celui de nombreux bloggeurs, je n'ai pas apprécié ce roman.

2 commentaires:

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